Etape Vérone-Lago d'Idro

Aujourd'hui, 120 kms et 1400 m de dénivelé au programme. Je décide de partir tôt (7 h) pour éviter un maximum le monde autour du lac de Garde que je vais longer sur sa côte sud et ouest. Il ne se passe pas grand chose entre Vérone et le lac, je suis dans la plaine sans grand intérêt, sur une route assez fréquentée. Dès que je rejoins le lac par Peschiera des Garda, c'est déjà plus sympa. C'est une belle petite ville côtière avec sont port et ses aménagements  (parc, coin piétons) le long du lac. En plus, à l'heure où je passe, il n'y a pas grand monde. Je poursuis en faisant un détour par le village de Sirmione, dont j'ai entendu le plus grand bien.

Il est situé au bout d'une presqu'ile donc il n'y a qu'une route pour y aller et en revenir. J'arrive à l'entrée du village qui est un village médiéval dans une enceinte en pierre. Mais, je suis arrêté par un policier qui me dit qu'il est impossible que je rentre avec mon vélo. Je lui dis que je vais me promener avec le vélo à la main mais il ne veut rien entendre. Il est désagréable au possible, ce qui n'arrange rien (on dit du mauvais accueil des français, mais c'est pareil ici, sauf s'il a du sang français). Je veux faire au moins quelques photos de l'entrée et, même là, il revient à la charge en me disant que je ne peux m'approcher. Il a de la chance d'être flic, sinon il aurait compris comment je m'appelle. C'est d'autant énervant que , le temps que je fasse 3 photos, il y a 3 cyclos qui entrent dans le village. Bref, c'est du grand n'importe quoi. En fait ici, pour être bien accueilli, il faut venir en voiture, payer le parking et aller dépenser ses sous dans Sirmione: faire le touriste de base. Ca donne vraiment envie de revenir!!

Donc, un conseil: n'y allez pas en juillet ou en août car c'est blindé et allez y en voiture, comme tout le monde. Le pire c'est qu'il y a une belle piste cyclable pour s'y rendre.

Vous comprendrez que je suis passablement énervé quand je repars et je vais faire la partie du parcours la plus chiante du jour. Entre Desenzano del Garda et Bogliaco, je vais faire 45 kms, le long du lac. Il est 9 h du matin et les touristes sortent. Ce qui fait que ça va être l'horreur. Il y a des voitures partout, dès que je traverse un village, je suis obligé de mettre pied à terre car il y a des bouchons. Autant vous dire que je n'ai qu'une envie, c'est de quitter cette route pour retrouver le calme. Le paysage est sympa mais je ne peux en profiter et je ne dois m'occuper que d'une chose: regarder la route et bien serrer sur la droite pour éviter de me faire tailler un short.

Je suis vraiment content quand, après Bobliaco, le GPS m'indique de prendre à gauche. Même si j'attaque la première des 2 bosses du jour, le calme reviens tout de suite. Il n'y a plus personne sur la route et je monte dans les champs d'oliviers, au milieu des petits villages typiques du coin. Comme quoi, un touriste c'est assez simple à comprendre: il faut qu'il aille sur l'axe qu'on lui indique, sortir de cela, il ne sait pas faire. En plus, je monte et, du coup, j'ai une vue superbe sur le lac avec des villages sur les coteaux, au milieu des oliviers.C'est quand même beaucoup plus sympa. Après la première bosse, j'arrive à un premier petit lac entouré de montagnes et aux eaux turquoises, le lago di Valvestino. La route serpente au milieu de la pinède et c'est vraiment beau, et d'un calme!

J'attaque la deuxième bosse du jour, le passo San Rocco. Ca monte 7 kms à des pourcentages entre 5 et 7%. Rien de bien méchant. Et , de toutes façons, je préfère monter pendant 30 bornes que de faire les 45 bornes au bord du lac de Garde.

Arrivé au sommet, je domine le Lago d'Idro, un superbe petit lac de montagne entouré de petits villages et de châteaux perchés. Ca respire la tranquillité et la sérénité. On est très loin de la foule et de toute l'agitation qu'il y a autour du lac de Garde. Et franchement, je préfère. Ca me ressemble beaucoup plus. Pour ceux qui veulent venir dans le coin, je leur conseille davantage le lago d'Idro au lac de Garde, surtout à cette période de l'année et surtout s'ils veulent faire du vélo.

On se retrouve dans un camping très sympa en bord de lac, au milieu de hollandais et d'allemands. Il n'y a que ces deux nationalités présentes. Mais, du coup, l'esprit est très sympa: les gens sont conviviaux, polis. Le soir, ils organisent même un match de volley entre allemands et hollandais avec les hymnes nationaux et les supporters au bord du terrain. Ils ne savent pas bien jouer mais ils font comme les champions. C'est assez drôle.

Pour nous, le programme de l'après midi, c'est une bonne sieste dans l'herbe sur notre emplacement qui est complètement à l'ombre. C'est vraiment top après 3 jours où l'on n'a pas pu bien se reposer l'après midi. Ca fait du bien, de retrouver le calme, la campagne, la nature.