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italie du nord à vélo

Parcourir l'italie du nord à vélo

Etape Gênes-Deiva Marina

Etape Gênes-Deiva Marina
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Etape Gênes-Deiva Marina

Départ à 7 h pour ce qui va être 115 kms et 1650 m de dénivelé de galère. Ca commence par le fait que le portail du camping est fermé à clés. Des gens attendent et me disent qu'il n'ouvre qu'à 8 h. Je cherche et je trouve un bouton qui ouvre enfin la porte. Les Autrichiens me remercient comme si je leur avais sauvé la vie. j'ai juste appuyé sur un bouton. Bref, après ce léger contre temps j'aborde 20 kms qui correspondent à la traversée de Gênes.  2 fois 2 voies blindée de voitures. Je regarde la route de peur de faire un tout petit écart. Autant vous dire que je ne suis que très peu relâché. Le summum de cette traversée vient du fait que je me retrouve sur l'autoroute sans m'en apercevoir. Aucun panneau pour me l'indiquer. Un policier à moto me dit de m'arrêter. Une fois sorti, je lui montre mes papiers. Il comprend que je suis un peu perdu. Je lui donne ma direction. Il commence à m'expliquer la route mais , ne parlant pas italien, il essaie en anglais mais ce n'est pas concluant. Il finit par me dire de le suivre et il m'escorte jusqu'à la bonne route. Je quitte donc l'autoroute mais il n'y a pas moins de circulation. C'est juste une horreur. Je finis par quitter un peu la ville et rejoindre la côte. c'est assez joli de voir une mer turquoise, des villas bordées de mimosas géants et tous roses, des palmiers et des montagnes qui plongent dans la mer de manière abrupte. Je retrouve un peu le sourire et du plaisir à rouler. En plus ça ne monte pas beaucoup, juste quelques petits talus qui sont juste là pour m'échauffer. J'arrive dans le village de Portofino qui est le Saint Tropez italien. Des voitures de luxe, des yachts sur l'eau, bref, on sent le pognon. Le village est très sympa, c'est un tout petit port situé au bout d'une presqu'île, un air de bout du monde. Mais à partir de 10 h, on ferme les rues pour en faire un village piéton. Et avant que les touristes n'envahissent l'endroit de nombreux camions livrent les commerces et les voitures de luxe quittent les hôtels. Du coup, il y a du monde sur la route.

Et ce monde ne va faire que décupler au fur et à mesure que la journée avance. Je passe les 10 h et ça devient l'horreur. dans chaque village, c'est le bordel, entre les piétons, les voitures et autres, on n'avance plus. Je suis pris dans les bouchons, un comble pour un vélo. Du coup, je ne profite pas du cadre mais je suis concentré sur la route et uniquement sur la route. Je n'ai qu'une envie c'est d'arriver au camping.

Avant cela, je m'arrête à Sestri pour faire des courses. Il ne me reste que 15 kms, enfin, je le crois. Mais la vraie galère va réellement commencer. Le GPS me fait passer par une route constituée de tunnels interdits aux vélos. J'en passe un quand même mais c'est trop dangereux (noir, très étroits et ça roule). Et cela est, apparemment comme ça sur plusieurs kms. Il y a encore plein de tunnels. Je retrouve un peu de lucidité et je cherche un moyen de retrouver la route principale. Je m'arrête dans un petit village et je demande ma route. Deux dames très sympas m'expliquent comment récupérer la bonne route. L'une d'entre elle m'y amène même en vélo. Des gens sympas, ça me réconcilie avec les italiens.

Mais pour récupérer la bonne route, il faut monter, je vois l'autoroute en contre haut et la route est encore plus haut. Mais je me dis que ça ne va pas être très long donc j'accélère. Faute grave, je me mets dans le rouge et les % à plus de 12 % n'en finissent pas. je commence à accuser le coup physiquement et surtout psychologiquement. Je n'en vois pas le bout car, une fois sur la route principale, ça monte encore. Je dois monter jusqu'au Passo del Bracco. Je suis complètement déshydraté, encore une fois, donc je bois ce qu'il me reste , du coca. Mais trop d'un coup, ça me donne envie de vomir. Une galère de plus. Je finis par attraper  une route qui descends mais je ne vois pas où je vais. Je fais connaissance avec les indications routières italiennes. En gros, il n'y en a pas. Je fais confiance à mon sens de l'orientation. J'arrive à un croisement, le GPS me dis de prendre à gauche. Et c'est reparti pour de la montée. Je suis au bord du pétage de plomb. Je n'en peux plus. C'est la crise de nerf. Je croise des gens sur le bord de la route, je m'arrête. Ils ne parlent qu'italien mais on arrive à se comprendre. Ils m'indiquent qu'il y a peut être un camping dans ma direction mais ce n'est pas sûr. Par contre, en revenant en arrière, il y en a plein. Par sureté, je fais demi tour et je finis pas arriver au camping. J'aurais donc fait la route en montée puis en descente que je devrai refaire demain. Quand on aime!!!

Mais le principal c'est que je sois  arrivé et en bonne santé. La journée galère se termine et, vu que je sais vite oublier, je retrouve vite un état d'esprit apaisé. je reprends le cours normal de mes vacances. Et, en plus, la vraie bonne nouvelle de la journée, c'est que ma compagne va me rejoindre le lendemain, deux jours plus tôt que prévu. Comme quoi, il y a toujours du positif dans toutes situations.

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